La coiffe évolue

Pendant les cinquante années du XXe siècle, suite à plus d'ouverture des départements bretons vers l'est, le train, la radio, les journaux ou quotidiens, la voiture, les habitants vont faire évoluer encore plus rapidement leurs costumes et les faire disparaître petit à petit.

L'ensemble des coiffes libère encore plus nettement les cheveux, surtout vers 1925 où de véritables « houppelandes » réduisent parfois le bonnet de dentelle à sa plus simple expression. Souvent, lorsque la pose de la coiffe le permet, celle-ci n'est plus portée dans la semaine ou bien à la maison. D'autres coiffes, dont la taille avait énormément diminué, recommencent à s'agrandir. D'autres, enfin, continuent à prendre de la hauteur depuis la fin du XIXe siècle.

Les hommes ont déjà commencé à abandonner le costume depuis le XIXe siècle, même en Basse-Bretagne, influencés en cela par les marins qui, si eux aussi ont eu des vêtements traditionnels, semblent s'influencer les uns les autres tout au long des côtes bretonnes. Leurs costumes étaient d'ailleurs plus inspirés de modes françaises anciennes avec quelques éléments particuliers. Chaque génération, en réactualisant ses costumes devenus citadins, leur permit d'entrer dans le monde populaire breton. Il ne restait plus aux paysans environnants qu'à les imiter à la fin du XIXe siècle et de plus en plus au cours du XXe.

Sur la base d’extraits de la brochure « Costumes et Coiffes de Bretagne » des Editions Ouest-France, auteurs : J.-P. Godinec / D. Mingant