La coiffe élément important du costume

Publié le par SAINTE-MARGUERITE

Qu'elles soient de Haute ou de Basse-Bretagne, les coiffes ont toujours eu le même but au même moment. Passant d'un vêtement destiné à cacher le visage et les cheveux au statut d'élément de costume les mettant en valeur.

À la fin de l'Ancien Régime, il y a déjà plusieurs sortes de coiffes en Bretagne, mais toutes enserrent le visage et recouvrent la nuque et les épaules. De couleur blanche en général, elles peuvent être plus ou moins larges, et avoir deux longs pans (barbes ou mentonnières) reposans sur la poitrine ou relevés et accrochés à un point de la coiffe.

Bien sûr, différents matériaux sont utilisés.

Mais dès 1820, de nombreuses formes apparaissent : à Lamballe, avec deux longs pans couvrant les bras ; à Vannes, où les pans sont dans le dos, la coiffe enserrant la tête ; à Rennes, où la large coiffe soulève ses deux pans sur la tête ; à Dinard, où la forme spectaculaire tranche avec la sobriété de la coiffe d'Ouessant, qui descend sur la nuque et remonte sur la tête. Mais ces coiffes gardent un caractère sévère.

Les costumes sont souvent composés de plusieurs pièces de vêtements « manchou », superposés les uns sur les autres, laissant dépasser légèrement celui de dessous. De même, trois ou quatre jupes se superposent également. Pour les vestes « chupennou » des hommes, c'est la même technique. Mais vers 1850, les hommes et les femmes remplacent cette coutume, tout en gardant le principe des vestes doublées, en ajoutant seulement un liséré d'un autre décor ou couleur, qui dépasse simplement.

Les cheveux commencent à être portés courts chez les hommes. Auparavant, ils étaient très courts sur l'avant du crâne et très longs derrière. Mais c'est surtout après la guerre de 1870 que la majorité des hommes adoptera la nouvelle mode.

Au milieu du XIXe siècle, les pièces de dentelle agrémentées parfois de passementerie, que sont les coiffes, changent de fonction. Désormais, elles ne cachent plus le visage, elles l'encadrent. Il est mis en valeur et se montre à la lumière. Cependant, les cheveux restent emprisonnés ainsi que les oreilles sous ce « carcan », savamment échafaudé, comme dans tout le pays nantais, ou plus sobre, comme dans le pays Léon, à Saint-Renan par exemple.

Sur la base d’extraits de la brochure « Costumes et Coiffes de Bretagne » des Editions Ouest-France, auteurs : J.-P. Godinec / D. Mingant

 

 

Publié dans Les Costumes

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